Mercredi 22 février 2023 : Mercredi des Cendres

Le Mercredi des Cendres marque l’entrée en Carême, Carême entièrement tourné vers la fête de Pâques, célébration de la résurrection du Christ et cœur de la foi chrétienne.

Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion. Nous n’avons pas trop de ces quarante jours pour nous laisser conduire à la racine du péché.

 

Offices à Saint Germain l’Auxerrois (Paris 1er)

– 12h15 : Messe avec imposition des cendres

– 17h45 : Office des vêpres du Mercredi des Cendres, retransmis en direct sur KTO, Télévision Catholique

– 18h30 : Messe avec imposition des cendres

 

Nous ne sommes pas pécheurs simplement parce que nous avons accumulé des fautes ; nous sommes pécheurs parce que notre cœur s’est détourné de Dieu. Ce mouvement radical est la cause et l’explication des différentes fautes que nous pouvons commettre. Leur liste se renouvellera toujours, si nous n’acceptons pas d’attaquer le péché à sa racine, si nous n’acceptons pas la conversion radicale à la foi en Dieu.

S’il nous est possible de nous reconnaître pécheurs et d’entrer dans un chemin de conversion, c’est parce que la miséricorde divine nous permet de voir le mal en nous comme nous le voyons hors de nous. Ce que nous apercevons de la miséricorde de Dieu est cela même qui nous permet de reconnaître l’action du mauvais en ce monde parce que nous la voyons dans la lumière de la victoire du

Christ. C’est parce que nous croyons que Dieu est un Dieu de tendresse et de miséricorde, parce que nous savons que le Christ a donné sa vie pour nous délivrer du péché, que nous pouvons oser regarder en face le péché de notre cœur.

On dit souvent que notre société a perdu le sens du péché. Peut-être faudrait-il expliquer un peu plus que la perte du sens du péché n’est que la conséquence de la perte du sens de la miséricorde. Si notre société est incapable d’identifier et de nommer le péché, c’est qu’elle a oublié être sous la main miséricordieuse d’un Père dont le souci permanent est d’accorder son pardon et de réconcilier les hommes avec lui.

Il ne sert à rien d’exhorter les gens à se reconnaître pécheurs si d’abord on ne leur annonce pas la bonne nouvelle du salut et si on ne leur donne pas la possibilité de faire face à la mort parce qu’ils sont déjà dans le Ressuscité.

† André cardinal VINGT-TROIS
Archevêque émérite de Paris

 

 

Le mercredi des Cendres, entrée en carême

Au cours des célébrations de ce mercredi, le prêtre marque le front des fidèles de cendres en disant : Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. La cendre symbolise alors la fragilité de l’homme, mais aussi l’espérance en la miséricorde de Dieu. Ce jour est un jour de jeûne et d’abstinence : Ce signe de pénitence, qui vient de la tradition biblique… manifeste la condition de l’homme pécheur, qui confesse extérieurement sa faute devant le Seigneur et exprime ainsi sa volonté de conversion intérieure, conduit par l’espoir que le Seigneur sera pour lui plein de tendresse.

L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu (chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18) qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur : Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret (…) Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret (…) Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret.

Le carême est temps vécu dans la prière, le jeûne et le partage. Nous sommes invités :
– à prier davantage, en famille, en groupe, dans leur paroisse… ;
– à jeûner certains jours de carême (en particulier ce Mercredi des cendres et le Vendredi Saint, dernier vendredi de carême) ;
– à se tourner davantage vers les autres, à vivre ce partage, par exemple en apportant Retour ligne automatique
son soutien à une organisation caritative.

Pour aider les fidèles à se convertir et à grandir en humanité, l’Église propose aussi aux fidèles de recevoir le sacrement de réconciliation (la confession).