Le portail Saint-Étienne

Le portail du transept sud rend hommage à Étienne, premier martyr chrétien. Il évoque le nom de la première église cathédrale de Paris. Édifié au XIIIe siècle, il est largement restauré au XIXe siècle.

Un hommage à saint Étienne

Le portail Saint-Étienne ferme le bras sud du transept. Pierre de Montreuil termine sa réalisation initiée par Jehan de Chelles en 1258.
Le tympan du portail raconte en bas-reliefs, la vie de saint Étienne, premier martyr chrétien. Divisé en trois registres horizontaux superposés, le décor du tympan se lit de bas en haut et de gauche à droite. Au registre inférieur, saint Étienne prêche le christianisme puis il est mené devant le juge. La lapidation de saint Étienne et sa mise au tombeau prennent place au registre médian. Au supérieur : le Christ entouré d’anges bénit. Sur le trumeau, pilier central entre les deux portes, figure la statue de saint Étienne, œuvre de Geoffroi-Dechaume reconstituée au XIXe siècle.

Statues de saints et personnages bibliques

La triple voussure de la porte est sculptée de vingt et un martyrs couronnés par des anges, parmi lesquels saint Denis, saint Vincent, saint Eustache, saint Maurice, saint Laurent, saint Clément, saint Georges et d’autres dont l’identité n’est pas déterminée. De chaque côté du portail, les trois statues d’apôtres datent des restaurations du XIXè siècle. Elles remplacent celles disparues pendant la Révolution. Les niches en hauteur, au-dessus de la claire-voie, abritent les statues de Moïse et Aaron.

La rosace

Au-dessus du portail Saint-Étienne, des vitraux offerts par saint Louis garnissent la rosace de treize mètres de diamètre. Lors des travaux de restauration au XIXe siècle, l’architecte Viollet-le-Duc constate un affaissement de la maçonnerie. De plus, la rosace a souffert au cours des siècles et durant l’incendie déclenché par des insurgés en 1830. Pour consolider le tout, il reprend la façade et fait pivoter la rosace de 15° sur son axe vertical. Le maître verrier Alfred Gérente restaure les vitraux du XIIIe siècle et reconstitue les médaillons manquants dans l’esprit du Moyen Âge.

Le pignon

Percé d’une rose ajourée en proportion avec la grande rosace, le pignon se situe au dernier étage de la façade, au-dessus de la rosace. Elle éclaire le comble du transept. Une galerie court derrière la balustrade qui permet de longer les toitures de la cathédrale d’est en ouest. Deux grands pyramidions flanqués sur le pignon forment les parties supérieures des contreforts. Trois statues décorent le sommet. Elles représentent saint Martin et saint Étienne, et le Christ apparaissant en songe à saint Martin qui, selon la légende, donne son manteau aux pauvres.