Autres objets précieux

De nombreux objets de culte disparus pendant la Révolution sont remplacés au XIXe siècle : ostensoir, reliquaire, lampe ou lutrin. La plupart sont des pièces d’orfèvrerie inspirées un style médiéval.

Divers objets de culte réalisés pour Notre-Dame sont  de véritables objets d’art, exécutés dans des matériaux précieux par des orfèvres ou artisans d’art de grand talent.

Les reliquaires

Dès les origines du christianisme, le corps des martyrs et des saints fondateurs fait l’objet d’un culte. Celui-ci atteint son apogée au Moyen-Âge avec le développement des pèlerinages. Les reliquaires abritent les restes corporels d’un saint ou un objet sanctifié par son contact. Ils sont réalisés par des orfèvres. Les reliquaires du XIXè siècle reproduisent les formes, les styles et les décors des époques antérieures. La collection de Notre-Dame illustre cette variété : reliquaire en forme de châsse, d’inspiration médiévale, croix caractéristique de l’émaillerie limousine du Moyen-Âge, reliquaire en cylindre laissant visible la relique ou reliquaire topique qui adopte la forme de la relique (par exemple un crâne).

Reliquaire de la Croix dite de Saint-Claude
Le roi René au couvent des Célestins d’Avignon offre la relique de la croix de Saint-Claude au XVè siècle. Elle est authentifiée en 1895. Ce reliquaire de style gothique international, exécuté d’après les dessins de l’architecte Jules Astruc, est apprécié par la critique lors de sa présentation à l’exposition universelle de 1900.

Ostensoir de Sainte-Geneviève
Objet de culte destiné à présenter aux fidèles une hostie consacrée, l’ostensoir est généralement poser sur l’autel. Celui-ci provient de l’ancienne église du même nom, actuel Panthéon. Il rejoint la collection en 1894.

Ostensoir du XXe siècle
En 1949, à l’occasion du 500e anniversaire de leur corporation, les orfèvres parisiens offrent un May à Notre-Dame. Pour perpétuer la tradition ancienne de leur corporation, ils réalisent une pièce d’orfèvrerie en argent et vermeil. La Vierge présente aux fidèles l’hostie consacrée placée dans la lunule.

Lampe à Notre-Dame

Des fidèles offre cette lampe en 1941 pour perpétuer une tradition de dévotion à la Vierge instituée en 1357. Elle est déposée au pied de la statue de Notre Dame. Réalisée d’après les dessins du peintre-verrier J. Le Chevallier, elle remplace celle offerte en 1605 par les Échevins de Paris et détruite à la Révolution. Elle est.

Les objets dessinés par Viollet-le-Duc

Dans son programme de restauration de la cathédrale au XIXe siècle, Eugène Viollet-le-Duc complète le projet par le dessin de sculptures et d’objets de culte. Certains objets datent de cette époque.

  • Ostensoir
    Considéré comme un chef-d’œuvre d’orfèvrerie, son décor néo-gothique remporte un large succès à l’Exposition universelle de 1867.
  • Reliquaire de la couronne d’épines
    L’orfèvre Cahier réalise ce reliquaire, commandé par le Chapitre de Notre-Dame pour remplacer celui de 1806. De style néo-gothique, il s’inspire du reliquaire médiéval de la Sainte-Chapelle disparu à la Révolution. Maurice Poussielgue-Rusand l’exécute en 1896 d’après le dessin de Viollet-le-Duc. Geoffroy-Dechaume sculpte les figures et Villemot les ornements. Les arcades ajourées laissent percevoir la relique enfermée dans une couronne en cristal de roche. Neuf chimères soutiennent un premier plateau, orné de rinceaux en filigranes et de pierres précieuses. Sainte Hélène tient la croix et Saint Louis la couronne. Des niches abritent les douze apôtres sous des dais à tourelles. Des fleurs de lys, enrichies de rinceaux et de pierres précieuses, surmontent le tout.
  • Lutrin
    Le grand lutrin est un chef-d’œuvre de travail du bois. Le tétramorphe (symboles des quatre évangélistes) et les douze apôtres côtoient un décor végétal stylisé.