La charpente

La charpente de Notre-Dame, ou "la forêt", date du XIIIe siècle. Avant son effondrement lors de l’incendie de 2019, elle est l’une des plus anciennes charpentes de Paris.

La charpente de Notre-Dame est parmi les plus anciennes charpentes de Paris. Seules après celle de Saint-Pierre de Montmartre (1147) et quelques éléments de celle de Saint-Germain des Prés (1160-1170) la devancent. Nommée « la forêt » en raison du nombre de poutres, chacune d’elle provient d’un chêne différent. Les dimensions sont impressionnantes : 100m de longueur par 13m de largeur dans la nef, 40m dans le transept et 10 m de hauteur. Cette charpente s’est embrasée lors de l’incendie de 2019 laissant l’ensemble de la toiture béante, à ciel ouvert.

Une charpente gothique

La mise en place des ogives est une innovation architecturale du Moyen Age. Les architectes imaginent d’élever des toitures à forte pente. L’inclinaison de celles de Notre-Dame est à 55°. Au moment de sa construction, les défrichements et le développement urbain raréfient le gros bois. Des bois à section plus faible servent alors à l’élévation des charpentes et à l’accentuation des pentes.

Une première charpente est construite dans le chœur de la cathédrale avec des arbres abattus vers 1160-1170. Certains bois ont déjà trois cents ou quatre cents ans au moment de la construction, ce qui correspond à des arbres du VIIIe ou du IXe siècle. La première charpente a disparu, mais des bois sont réutilisés dans la seconde charpente, mise en place entre 1220 et 1240.

Une toiture en plomb

Une toiture en plomb repose sur la seconde charpente, constituée de 1326 tables de 5 mm d’épaisseur pesant au total 210 tonnes. Aux IXe et XIIe siècles, on couvre les toits des églises de tuiles plates. Comme Paris ne dispose pas de gisements d’argile, on lui préfère une couverture en plomb. En 1196, l’évêque Maurice de Sully lègue par testament 5000 livres pour l’achat du plomb.

Les restaurations du XIXe siècle

Les charpentes du chœur et de la nef ont traversé les siècles. En revanche, Viollet-le-Duc prévoit la restauration de celles des transepts et de la flèche au milieu XIXe siècle. Réalisées selon les principes en vigueur au XIXe siècle, elles diffèrent des charpentes du chœur et de la nef car les dimensions des poutres sont plus imposantes et espacées que celles du Moyen-Âge.