Statues de saints

Les statues de Saint Antoine de Padoue et de Sainte Thérèse de Lisieux sont des sculptures récentes. Les catholiques attachent une dévotion particulière à ces deux personnalités de l’Église.

Les statues de saint Antoine de Padoue et sainte Thérèse de Lisieux se construisent, respectivement, en 2013 et 1934 par des sculpteurs distincts. Chacune de ces statues marque un passage de l’histoire chrétienne.

Saint Antoine de Padoue, frère franciscain (1195-1231)

Né à Lisbonne au Portugal, sous le nom de Fernando, ce contemporain de saint François d’Assise entre très jeune chez les chanoines réguliers de saint Augustin à Coïmbra. En 1220, il rejoint l’Ordre les Frères Mineurs, nouvellement fondé, et prend alors le prénom d’Antoine. Devenu franciscain, il prêche en Italie et dans le midi de la France.

En 1221, il est à Assise lorsque ses frères franciscains découvrent ses talents de prédicateur et de théologien. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, où il est venu se retirer solitaire dans la prière, il retrouve miraculeusement un manuscrit dérobé. C’est là qu’il gagne sa renommée posthume pour intercéder de sa bienveillance sur les objets perdus.

La prédication et l’enseignement de la théologie dominent durant la fin de sa vie. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231, où il meurt. Cette ville le vénère et lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Canonisé dès 1232 par le Pape Grégoire IX, il est nommé saint patron du Portugal en 1934 par le pape Pie XI.

Cette sculpture est réalisée en 2013 par les sœurs de Bethléem du Monastère Notre-Dame-de-Pitié de Mougères.

Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)

Orpheline, entrée au carmel de Lisieux à quinze ans, elle y meurt de tuberculose à vingt-quatre ans. Elle exerce sa foi travers de petites actions du quotidien. L’Église reconnait ainsi sa dévotion et son humilité. L’édition posthume d’Histoire d’une âme remporte un vif succès. Le pape Pie XI la canonise en 1925 sous le nom de sainte Thérèse de Lisieux. La ville devient le second lieu de pèlerinage en France. Elle est également nommée sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Le pape Jean Paul II la nomme docteur de l’Église en 1997.

Le cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris de 1929 à 1940, commande cette statue. Louis Castex (1868-1954) la sculpte en 1934. Ainsi naît sa représentation de la sainte : grandeur nature, en pied, sans aucun effet d’emphase, serrant contre sa poitrine une croix et des bouquets de rose, que la sainte renait. Elle illustre le mysticisme catholique développé par Louis Castex dans son œuvre. L’artiste travaille sur des formes classiques, épurées où le visage concentré et intériorisé de la sainte attire toute l’attention. Castex exploite également un style à contre-courant de celui de l’art nouveau, très en vogue à la même époque.