Le Portail Sainte-Anne

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Le portail Sainte-Anne se tient à droite du portail central. Installé vers 1200, il est le premier des trois portails posés sur la façade occidentale. Certaines pièces sculptées sont récupérées d’un tympan réalisé cinquante ans plus tôt pour l’ancienne cathédrale Saint-Étienne. C’est pourquoi son style roman semble plus archaïque par rapport aux deux autres portails.

Saint Marcel, évêque de Paris

Le trumeau central, entre les deux portes, représente saint Marcel, évêque de Paris au IVe siècle. Il écrase un dragon, symbole des fléaux affligeant son diocèse. Le remplacement de la statue originale, mutilée pendant la révolution, intervient au XIXè siècle. Neuf statues en pied disposées de chaque côté des deux portes sont également refaites au XIXe siècle sous la direction de Viollet-le-Duc. Elles figurent à gauche un roi, la reine de Saba, le roi Salomon et saint Pierre ;  à droite saint Paul, le roi David, Bethsabée et un autre roi. Les pentures, ferrures forgées, sont un exemple exceptionnel de la ferronnerie au Moyen Age.

Anne, mère de Marie

Ce portail est dédié à sainte Anne, mère de Marie. Au-dessous du tympan, les deux linteaux représentent en partie inférieure le mariage de Joachim et d’Anne (parents de Marie) et celui de Marie et de Joseph (parents de Jésus). La partie supérieure raconte des scènes de la vie du Christ : l’Annonciation (annonce de l’ange Gabriel à Marie), la Visitation à Marie (visite d’Elisabeth, mère de Jean Baptiste, à Marie), la Nativité (naissance du Christ à Bethléem), l’Épiphanie (adoration des Rois Mages).

Le style roman

Comme les reines au Moyen Age, la Vierge à l’enfant se tient sur un trône, sous un dais et porte des attributs royaux : la couronne et le sceptre. Elle tient sur ses genoux son fils Jésus qui bénit les fidèles et présente le Livre de la Loi. Cette représentation de la Vierge à l’enfant est caractéristique du style roman par une attitude de face, hiératique. Ce style tire son inspiration du style gréco byzantin par la succession des petits plis sur la robe.

Un évêque et un roi

Les identités des personnages représentant l’évêque de Paris (à gauche) et un roi de France (à droite restent inconnues. Il peut s’agir de l’évêque saint Germain et du roi Childebert, fondateur de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, mort à Paris en 558. Ou bien, de l’évêque Maurice de Sully et du roi Louis VII, premiers commanditaires de la cathédrale.
Dans les voussures concentriques, au-dessus du tympan, la cour céleste (anges, rois, prophètes et vieillards de l’apocalypse) chante la gloire de Dieu.