Liturgie et musique

Héritière d’une longue et prestigieuse tradition liturgique et musicale, la cathédrale tient à conserver, entretenir et faire fructifier ce trésor reçu des siècles. ,

Ici, la musique ne fait qu’un avec l’architecture pour faire résonner la gloire de Dieu. Elle se doit plus qu’ailleurs encore de manifester l’identité de l’Église. Elle sert l’expérience de foi.

Les diocésains de Paris, les habitués de la cathédrale, les millions de visiteurs, cette foule « que nul ne peut dénombrer » (Apocalypse 7, 9) doit pouvoir saisir que Celui qui est ici célébré est le Dieu tout-autre et pourtant tout proche, « Dieu de gloire et de majesté » (Canon romain).

Mettre en résonance

L’intuition et la ferveur des bâtisseurs du XIIème siècle se transforment en notes pour faire résonner ce vaisseau de pierres. Les musiques sont marquées par leur temps et marquent, parfois en retour, leur époque.
Comme la statuaire fige dans le temps les expressions de la prière et offre une image de l’Église mystique, comme les verrières traversées par la clarté du soleil deviennent l’image de la cité céleste se réalisant dans la cité terrestre, la musique, quant à elle, met en mouvement, en résonance. Elle fait vibrer le lieu et les hommes avec lui.

Accroître l’intelligence de la liturgie

Une cathédrale n’est pas n’importe quelle église. Siège de l’évêque, elle est l’église-mère d’un diocèse. La liturgie que l’évêque y célèbre, avec ses prêtres et ses diacres, avec l’ensemble de son peuple, donne une vision parfaite de ce qu’est l’Église. De même, la musique, en parfaite adéquation avec les rites. A Notre-Dame, comme dans d’autres cathédrales, la présence d’un riche et influent chapitre de chanoines permet au long des âges de garantir la présence de musiciens remarquables. Aujourd’hui encore, grâce à l’association Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris et à des musiciens professionnels.

Servir l’expérience de foi

Entre 1962 et 1965, le Concile Vatican II entreprend une vaste restauration de la liturgie catholique. Le passage à la langue vernaculaire pour les lectures et le chant, avec toutefois une primauté du chant grégorien, est un changement important.  A Notre-Dame, Monseigneur Jehan Revert, alors Maître de Chapelle, gère cette mutation et propose à l’assemblée des mélodies musicalement tenables en un lieu aussi vaste. Durant les offices, se côtoient de nos jours encore des polyphonies anciennes et contemporaines, des pièces d’orgue et des improvisations, des chants d’assemblée et le chant grégorien se côtoient encore de nos jours.